Trio
Le Dronae atterrit dans le sifflement de ses disques cinétiques, au centre d’une clairière entretenue. Il suspend son vol à un mètre du sol, le scanne afin de déterminer sa capacité à soutenir sa masse imposante.
Enfin, le train d’atterrissage touche terre et le silence, ponctué du cri des animaux, reprend ses droits.
Lieu de son inspection : Trio, référence du Tracé : C203 / 315. Une des premières colonies Bruka. C’est un jeune monde à la biodiversité encore croissante. L’océanographie y est plutôt faible. C’est un monde principalement constitué de larges plaques tectoniques séparées par des fleuves océans. Ces derniers sont des bras de mers où l’on peut discerner un amont d’un aval.
L’équilibre des trois soleils du système procure à Trio un climat également réparti à sa surface. Il y est partout clément.
La nuit n’existe pas sur Trio, ce qui a façonné une nature toute tournée vers l’énergie de ses soleils. Chaque être, végétal, animal, microbien, terrestre, marin ou aérien, possède des capteurs d’énergie solaire réduisant considérablement l’inter dépendance des espèces entre elles. Sur Trio, la lutte pour la vie est bien moins une compétition que sur la plupart des autres mondes habités. L’équilibre entre les espèces se situe plus au niveau territorial. Toute la problématique de la survie tient à l’espace vital. Et la vie sur Trio a trouvé une solution originale à ce problème.
D’un côté, une vie florissante baignée d’un flot ininterrompu d’énergie, dans un biome idéal à son épanouissement et le tout sans prédateur aucun. De l’autre, un espace limité. La solution, un strict contrôle de la natalité. Et ce contrôle passe par les représentants d’une branche du vivant, et plus particulièrement, d’une plante. Même si de nombreux types de reproduction ont cours sur Trio, aucun n’est possible sans l’Aparture, une plante terrestre, aquatique et aérienne qui est la seule à posséder la protéine nécessaire à l’accomplissement des processus de gestation des animaux de Trio.