Illustration : VSales
Quels animaux domestiques trouve-t-on sur un Traceur (et plus particulièrement sur l’Abram)
Les Lipers
Ce ne sont pas à proprement parler des animaux domestiques. Ils sont originaires de la galaxie Sizissü µ32, plus exactement de la planète Gembri. Ce sont de petites mammifères à huit pattes, pas plus grands que nos chiens de prairie impériaux. Ils sont nus avec une peau gris bleue. Leur corps est séparé en deux parties jointes au niveau de la tête. Chaque partie porte quatre pattes. Ce sont des animaux sociaux qui vivent en petit groupe d’une dizaine d’individus. Pour autant ils ne vivent pas ensemble. Ils sont psychiquement liés. Ils vivent en solitaire mais prennent des décisions collectives.
Ainsi, lorsque nous avons découvert Gembri, leur planète natale, un groupe de Lipers s’est laissé apprivoiser. Tout ce qu’un Liper apprenait au contact des colons les autres Lipers de son groupe l’apprenait aussi par l’intermédiaire de leur lien psy. Ce sont de petites créatures adorables et particulièrement intelligentes. Nous n’avions de cesse de nous étonner des progrès que les Lipers parvenaient à faire par l’échange de leurs expériences.
Nous n’étions pas au bout de nos surprises.
Un beau matin, ils ont décidé de tous embarquer à bord d’un vaisseau en partance pour l’Abram. Ce dernier a décidé de tenter l’aventure et les a acceptés à bord. Depuis ils vivent librement dans les coursives du Traceur, nourris par les attachés qui en ont fait leur mascotte officielle.
Les Paraplottes
Pour se protéger des prédateurs les Paraplottes les imitent au point de leur ressembler trait pour trait.
Lorsque Oli Verbi d’alias Montée d’Altitude les a découvertes il a été stupéfié par cette aptitude de mimétisme poussée à un fabuleux degré de perfection.
Leur corps gélatineux peut prendre toutes les formes imaginables. Ils peuvent se dilater à l’extrême ou au contraire se tasser en augmentant sensiblement leur densité. À l’âge adulte leur forme originale est celle d’un tube en forme de tore épais de 5 cm et d’un diamètre de 50 cm environ. À intervalle régulier partent vers l’extérieur des excroissances palmées qui leur permettent de ramper sur le sol et nager dans l’eau (bien qu’il n’y ait pas véritablement d’eau sur leur monde d’origine, mais des mers et des lacs d’une substance visqueuse et très acide).
Lorsqu’une Paraplotte se fait manger par un prédateur, elle collecte tout le matériel génétique nécessaire durant la phase de digestion de son hôte temporaire. Une fois rejetés sous forme d’excréments, les morceaux de Paraplotte vont s’enfoncer dans la terre pour s’y développer mais cette fois sous la forme de l’animal qu’elles ont précédemment étudié de l’intérieur. La copie est en tout point conforme. Du moins pour ce qui est de l’enveloppe : peau, fourrure, écailles, dents, nageoires, griffes tout y est. L’intérieur de la Paraplotte lui ne change pas, il est toujours constitué de cette même bouillie cellulaire.
Les imitations peuvent se mouvoir mais lentement. C’est donc vraiment l’apparence qui est contrefaite mais pas le comportement. Les odeurs sont également copiées, mais pas les cris. Cela suffit généralement pour les protéger. La technique est certes plus efficace avec certains types de créatures comme les serpents, les poissons, les insectes, et beaucoup moins avec d’autres comme les mammifères et les Ԑthiques. Les Paraplottes sont à la mode sur l’Abram ces derniers laps. Il existe des incubateurs dans lesquels on trempe un morceau de Paraplotte, on programme la créature que l’on souhaite avoir, on plante le germe ainsi obtenu et quelques cycles plus tard on voit s’extraire de la terre l’animal que l’on a imaginé. Et il n’y a pas de limite, la Paraplotte peut tout réussir : une libellule girafe, une boule têtes de chat à huit pattes, un macareux banjo, une mante géante… Ou même un bio, quel qu’il soit !
Seul inconvénient la Paraplotte doit revenir à son état d’origine pour pouvoir se reproduire.
Les Horis
Petit mammifère volant, les Horis secrètent un gaz dont ils remplissent les poches qu’ils ont sur le dos. Ils vont ainsi tripler de volume puis s’élever dans les airs. Après avoir décollé ils peuvent se déplacer lentement en utilisant des cils vibratoires qu’ils ont sur les flancs. Mais la plupart du temps ils se laissent dériver. Pour se nourrir ils émettent en continu un son qui perturbe le vol de certains oiseaux. Ils attrapent ces derniers avec un appendice rétractable logé dans leur bouche, une mâchoire qu’ils peuvent éjecter à grande vitesse et qui est retenu par un long tendon. La mâchoire se referme sur la proie et l’Horis suce le tendon jusqu’à avaler son appendice et le butin qu’il détient.
Le son émis lors de leur chasse est une mélopée complexe qui passe par de nombreux spectres sonores plus ou moins audibles selon vos facultés auditives. Mais quel que soit le Bio ou l’Intelligence qui l’entend, il ne peut être que charmé par ce chant hypnotique. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas en abuser, on peut facilement en devenir dépendant.