De la difficulté de devenir un Traceur

De la difficulté de devenir un Traceur
L’Abram, un jour de grosse fatigue … (illustration MidJourney)

Pourquoi semble-t-il si difficile de devenir un Traceur ?

Un Traceur appréhende la contingence normée qui l’entoure comme nous pouvons voir, entendre, sentir et comprendre le Normal.

Un Traceur sait interpréter le mouvement des astres, discerner les arcs énergétiques, il voit au-delà du champ de notre perception. Il fait un avec l’espace profond et un tout avec le Triche. Et cela, le Traceur l’apprend. Ce n’est jamais inné et toujours long à acquérir.

Mais plus impressionnant encore, cette sensibilité totale de l’extérieur, il la possède aussi pour son moi intérieur. Il sait tout de lui-même et de ce qui le constitue dans les moindres détails, à chaque instant. Il voit, il sent, il entend et comprend tout de son corps. Il maîtrise des milliards de logimecs simultanément, il perçoit le moindre effleurement sur chaque centimètre carré de sa coque, il veille sur la sécurité et la santé de chacun d’entre nous.

Il pilote la nef, gère la création des nouvelles colonies, assure l’approvisionnement des résidents et des têtes de pont, assure l’exploration de la galaxie, oriente la politique générale de ses communautés, entretien ses Méridiens, préside l’Assemblée Permanente, arbitre les mises en stase des anciennes simulations, équilibre les forces industrielles et psychiques, anime les grands chants culturels. Il aime aussi, pleure peut-être… Parfois.

Et tout ceci à tout moment et toujours, avant et après. Sans cesse. Sans s’interrompre jamais. Pour nous. Pour nous seulement. Et cela aussi s’apprend.

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