Ils existent de nombreux fleuves, rivières, canaux et ruisseaux sur l’Abram. Au sein des villes, des zones industrielles et commerciales, aux pieds des archologies, traversant les forêts, les landes, les champs cultivés. Sauvages ou domestiqués, leurs lits ne contiennent pas toujours que de l’eau. Le Normal regorge de liquides divers et variés et nos canaux charrient aussi bien des substances vaporeuses comme des flots de lave en fusion.
Si vous prenez un peu de hauteur, vous verrez que les vastes étendues du complexe métalo-mécano de la Petite Quille sont quadrillées de chenaux remplis à ras bord de métal en fusion. Ils irriguent les terres où poussent les herbes lames originaires de la planète Voca. Dans certaines plaines de ce monde à l’activité tectonique et volcanique intense, se sont épanouis des biomes accoutumés à prospérer en tirant énergie et nutriments directement de la lave omniprésente. Cultivées comme il se doit, les plantes Vocaïennes ont des feuilles ou des fruits qui, une fois cueillis, peuvent être directement utilisés comme outils, récipients, bijoux ou pièces mécaniques.
Si nous devons évoquer le réseau fluvial de l’Abram, nous nous devons de parler de l’Oväl, le grand fleuve vertical. Adossé au puits du cœur soleil, il traverse tout le Traceur de bout en bout à la perpendiculaire des mille trois cent trente-trois plateaux du grand vaisseau.
Il est navigable dans son intégralité et nombreuses sont les embarcations de tous types et toutes tailles à l’emprunter chaque laps. C’est toujours surprenant de voir bateaux, jonques paquebots, voiliers, pinasses et autres navires voguer ainsi à la perpendiculaire des terres que l’Oväl traverse.
Il existe aussi des rivières d’Ԑ raffinée. Correctement encadrée, aiguillée, maîtrisée, il est tout à fait possible de véhiculer de l’Ԑ au travers de ce vaste réseau qui irrigue une bonne partie du Traceur. Pour le coup, l’analogie avec un système veineux Bio est tout à fait pertinente.
On peut également évoquer les chutes de l’Orion, œuvre artistique que nous devons à l’élébore Dantrom Dalaous d’alias Marche après Marche. Nous avons là trois cent cinquante-trois chutes d’eau allant de la petite cascade à la cataracte assourdissante en passant par des rapides plus ou moins tumultueux. La particularité est ici que ces chutes sont auto-élévatrices, c’est-à-dire qu’il suffit de s’y plonger pour en remonter automatiquement le courant. Vous pouvez ainsi gravir la montagne Sébastien qu’elles dévalent en empruntant les uns après les autres ces ascenseurs aquatiques. Prenez garde tout de même, l’exercice reste assez sportif.