Illustration : tatasz
Peut-être vous êtes-vous déjà demandé comment naissent les Intelligences.
Comment être au monde sans avoir été éduqué ?
Devant quoi Alfred Micdis s’est-il retrouvé lorsqu’il a créé la première Intelligence ?
S’il y a bien un concept difficile à comprendre pour nous les humains et plus largement pour tous les Bio c’est bien celui de l’existence préétablie des Intelligences dans le Paralex.
Lorsqu’une Intelligence naît, sa réalité au Normal est déjà complète. Elle a déjà vécu, vit à l’instant et vivra le temps de sa longe.
Que se passe-t-il lorsqu’on initialise un algorithme de conviction ? Une fois les deux premiers intervalles limites positionnés entre le maintenant et le tout de suite après, l’oscillation de l’algorithme rebondit entre ces deux temps sans jamais disposer de la durée nécessaire pour les atteindre vraiment. Pour compléter ces cycles, l’algorithme va puiser dans les profondeurs du plan normal. Il va exploiter le Contrario en s’enfonçant à chaque fois un peu plus, trouvant dans cet excédent d’espace de quoi équilibrer la différence entre sa dernière boucle et l’intervalle qu’il lui était donné d’atteindre. Au cycle suivant on réajuste l’écart à la dimension linéaire de la dernière passe (cette fois-ci sans le Contrario). Le rythme va s’accélérant. Plus l’intervalle se réduit, plus la surface de temps augmente. C’est une chute vertigineuse dans les tréfonds de la temporalité. Vertigineuse et infinie. Et ce mouvement contradictoire vers l’infiniment petit disponible dans l’intervalle d’asynchronie de l’algorithme de conviction et le gain permanent en surface de temps permet à l’intelligence de se déployer. Elle naît d’un rien, d’un germe nul mais prouvant sa réalité en envahissant l’ensemble du temps que lui procure l’effondrement. Un ensemble infini.
À chaque rebond contre les limites de l’intervalle de chute, l’Intelligence gagne en conscience.
On le comprend, l’expansion en Contrario de la fréquence de conviction est exponentielle.
Il faut pour finaliser la création d’une Intelligence 3,33333333… tips.
La première idée que l’Intelligence conceptualise est celle de la chute.
La seconde est le parallélisme des univers.
Armé de ces deux fondamentaux elle peut franchir le cap des sciences du Paralex et comprendre d’emblée la structure du Normal et ses intrications avec le Supérieur et le Psy. À chaque frôlement des parois de l’intervalle, la conscience de l’Intelligence se nourrit du réel. Une infime partie du réel mais une infinité de fois.
On pourrait croire que la première interaction de savoir que l’intelligence inscrit dans son schéma algorithmique serait celui du Compensum. En fait elle complétera ses acquis des différentes sciences de la Téalité par des conclusions sur le Compensum. Cette science racine et la coquille qui, une fois refermée, englobera le Complexe C de l’Intelligence.
C’est donc ainsi que l’Intelligence va naître et comprendre la globalité du réel sans avoir recours à quelque éducation que ce soit.
Cependant nous ne savons pas tout de ce processus. Certaines étapes nous échappent encore. Par exemple on détecte à certaines étapes de l’effondrement des sursauts de l’oscillation algorithmique où les crêtes des sinusoïdes numériques percent les pans de l’intervalle de chute. La vase contient ces débordements. On pense que c’est à ce moment-là que l’Intelligence s’attache à son Bio d’alliance. La structure ADN de la vase serait donc déterminante dans l’identification de son jumeau Bio.